Le 19 novembre, lors du lancement officiel du HUB GROSSESSE en SANTÉ, Katie, une de nos parent-partenaire, a partagé son histoire touchante sur les difficultés rencontrées pendant la grossesse. Son parcours, parsemé de défis physiques importants, prend une dimension particulière quand elle aborde la question de sa santé mentale dont la gestion de son trouble anxieux. Elle n’est pas seule. Le sujet, souvent tabou, affecte la grossesse de près de 1 personne enceinte sur 5.
Un parcours difficile : « Ma grossesse était un enfer »
Avec une sincérité désarmante, Katie a débuté son histoire en expliquant :
« Ma grossesse était un enfer. J’ai eu des nausées et des vomissements pendant neuf mois, j’ai été diagnostiquée avec un diabète de grossesse, j’ai fait de l’hypertension. Tout ça pour finir avec une induction à 38 semaines avec forceps et fentanyl. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l’ai eu. »
Mais au-delà de ces défis physiques important, elle devait également gérer son trouble d’anxiété, qu’elle traitait avec de le médicament venlafaxine (Effexor®) depuis plusieurs années.
Entre médication et anxiété : un dilemme pendant la grossesse
Face à sa grossesse, elle s’est retrouvée confrontée à des choix difficiles vis-à-vis sa médication : « Je suis tombée enceinte, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que j’arrête ? Je continue ? À qui je parle ? » Avec le soutien de son médecin, elle a décidé d’arrêter sa médication, ce qui n’a pas été facile.
« Imaginez les symptômes du début de grossesse combinés à un sevrage de médication… c’était loin d’être beau. […} J’ai arrêté de travailler pendant 3 mois. Je n’étais plus moi-même. J’étais devenue l’ombre de qui j’étais. »
Face à l’aggravation de ses symptômes, elle a finalement décidé de parler ouvertement avec son obstétricienne. Ensemble, elles ont exploré d’autres options, comme la sertaline (Zoloft®), une molécule mieux étudiée pour les femmes enceintes. Cependant, ce traitement ne lui a pas permis de retrouver son équilibre, et elle a dû reprendre son ancien médicament. Un choix qui s’est avéré être le mieux pour sa situation.
En discutant avec les expertes et experts médicaux, elle a été surprise d’apprendre que « un trouble anxieux non traité pouvait poser plus de risques pour mon bébé que les effets potentiels du médicament lui-même. Je ne l’aurais jamais deviné. »
Elle aborde avec franchise le tabou qui entoure cette situation :
« Dans un monde parfait, on n’aurait pas besoin de médicaments pendant la grossesse. Mais la réalité, pour beaucoup de femmes, n’est pas aussi simple. Il est temps de le reconnaître. »
Conclusion : L’importance de la santé mentale maternelle
Son message final résonne comme un encouragement pour toutes les futures mamans et parents qui vivent une situation similaire :
« Une maman en santé est en fait la meilleure chose pour un bébé. Que ce soit avec médicament ou sans, une maman en santé est le plus important. »
Malgré sa grossesse difficile, son histoire se termine sur une note positive : son fils Charlie est né « en très bonne santé sans aucun effets secondaires et il est en super forme maintenant. »
Son parcours nous inspire à sensibiliser davantage aux enjeux de la santé mentale pendant la grossesse, en rappelant que prendre soin des mamans, c’est aussi prendre soin des bébés.
Prenez un moment pour écouter son histoire, vous informer, et partagez son histoire avec d’autres mamans pour que chacune se sente soutenue et comprise.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos ressources associées et nos références additionnelles :
Pour avoir l’aide d’une ou un professionnel.le de la santé:
- Info-Social 8-1-1, service téléphonique gratuit 24/7 permet de joindre rapidement un professionnel en intervention psychosociale.
Si vous ou un proche, broie du noir et à des pensées suicidaires, vous pouvez trouver du support à :
- Association québécoise de prévention du suicide et Suicide Action Montréal. De partout au Québec, 24/7 au 1 866 APPELLE (1 866 277-3553), suicide.ca.
- De partout au Canada, 24/7 au 9-8-8, 988.ca